le Village 2 santé
Le Village 2 santé est un centre de santé communautaire autogéré. Il s'agit d'un lieu de soin et un lieu de vie à destination des habitant-e-s du quartier Village 2, à Échirolles, dans l'agglomération grenobloise.
Il cherche à permettre un meilleur accès à une bonne santé par un accueil convivial, des soins primaires de qualité, des activités de promotion de la santé, de soutien à l'accès aux droits, et de lutte contre les inégalités sociales et les discriminations, contre le racisme et le sexisme.
Janvier 2024
FÉVRIER 2024
Mars 2024
Avril 2024
Mai 2024
Juin 2023
JUILLET 2023
AOûT 2023
Sept 2023
oct 2023
NOV 2023
dec 2023
Actualités
INVITATION POUR LA SORTIE DU LIVRE
"LA SANTE COMMUNAUTAIRE: POUR UNE AUTRE POLITIQUE DU SOIN"
SUR LE VILLAGE 2 SANTE
Présentation en présence de l'autrice, de membre de l'équipe et d'usager-e-s du Village 2 santé
| Vendredi 22 Septembre en début de soirée à la librairie Les Modernes, 6 rue Lakanal à Grenoble https://www.lesmodernes.com/agenda/
| Samedi 23 Septembre à 14h00 au Village 2 santé, 6 bis rue Denis Papin à Echirolles www.levillage2sante.fr
Texte de Claire Richard. Dessins de Louise Drul. Graphisme de Fanette Mellier.
Comment faire de la médecine autrement ? Face à un système de santé public débordé, en manque chronique de moyens et qui renforce les inégalités sociales, des déserteur·ses de la médecine classique expérimentent une autre voie et ouvrent des centres de santé communautaire en France. Implanté dans un quartier populaire d’Échirolles, près de Grenoble, le Village 2 santé pratique une approche politique de la santé et montre que l’on peut soigner autrement. Il invente depuis 2016 un modèle de santé à la fois réaliste et alternatif, plus juste, qui prend en compte les conditions d’existence et le vécu des patient·es, tout en les autonomisant.
POUR LA RÉGULARISATION DE LOUEI ET DE SON PERE
| Rassemblement le 07/12/22 à 11h00 place Verdun, devant la préfecture de Grenoble
A l’attention de M le préfet d’Isère
Louei est un enfant de 9 ans porteur d’un handicap sévère.
Du fait de ce handicap, il ne peut pas parler, marcher, ni utiliser ses bras et a besoin d'un accompagnement dans tous les actes de la vie quotidienne. Cette maladie nécessite des soins ainsi qu’un suivi pluriprofessionel rapproché.
En Algérie, son pays d’origine, Louei était en danger faute de soins adaptés.
Le seul neurologue spécialisé consultait à 500km de chez lui, il n’avait pas de suivi pluriprofessionel médical et paramédical, n’avait pas de fauteuil adéquat, ne bénéficiait pas d'un accès à un traitement régulier et adapté et n’était pas scolarisé. Dans ces conditions, sa famille a pris la dure décision de se séparer, dans l’espoir de sauver Louei. Il est donc arrivé en France début 2019, à l’âge de 5 ans, accompagné de son père, tandis que sa mère et son frère ont dû rester en Algérie. Depuis son arrivée en France, Louei est suivi au Village 2 santé, centre de santé communautaire, à Échirolles. Il est également suivi au CHU où il bénéficie d’un suivi pluriprofessionel médical (gastro-entérologue, neurologue, orthopédiste, ORL, médecine physique et de réadaptation). Il est scolarisé à l'IME Les sources à Meylan où il bénéficie d’un suivi paramédical (ergothérapeute, kinésithérapeute, psychothérapeute, orthophoniste).
Ces soins ont permis une nette amélioration de son état de santé.
Afin d’assurer la poursuite de soins adaptés, une autorisation provisoire de séjour d'un étranger parent d'enfant malade a été demandée.
Elle a été refusée par l’OFII et la préfecture.
Selon les médecins de l’OFII, Louei a besoin de soins et une absence de prise en charge mettrait sa vie en danger. Ils estiment cependant que ces soins sont possibles en Algérie. Et pourtant, le parcours de Louei prouve l’inverse. Un recours a été fait auprès du tribunal administratif de Grenoble en 2021. La demande de régularisation a été une nouvelle fois rejetée. Lors de l’audience, pour tenter de prouver la possibilité des soins en Algérie, la préfecture a recensé les traitements disponibles en Algérie. Un des médicaments de Louei n’y figure pas, mais un autre traitement antiparkinsonien d’une classe médicamenteuse différente est disponible, ce qui a conduit la préfecture à juger que les traitements étaient substituables, et ceci contre l’avis de son neurologue et de son médecin généraliste.
Nous aurions espéré que la justice fasse confiance aux médecins en ce qui concerne le champ médical.
Louei est maintenant en France depuis bientôt 4 ans. Sans régularisation, son père n’a pas le droit de travailler et ne peut donc pas subvenir à leurs besoins et s'occuper dignement de son fils. Ces dernières années, Louei a vécu dans des conditions précaires et inadaptées à sa santé. Cette situation impacte psychologiquement sa famille, et notamment son père qui se bat tous les jours pour son fils malgré les difficultés rencontrées.
Un nouveau recours a donc été fait auprès de la cour administrative d’appel de Lyon: nous sommes une nouvelle fois face à un refus.
Étant donné le caractère injuste d’une telle décision, nous ne pouvons nous résoudre à l’accepter. Un retour en Algérie mettrait la santé de Louei en danger.
L’article 23 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant précise : Les États parties reconnaissent le droit à des enfants handicapés de bénéficier de soinsspéciaux et encouragent et assurent, dans la mesure des ressources disponibles, l'octroi, surdemande [...] d'une aide adaptée à l'état de l'enfant et à la situation de ses parents ou de ceux àqui il est confié. Elle est conçue de telle sorte que les enfants handicapés aient effectivement accès à l'éducation, à la formation, aux soins de santé, à la rééducation, à la préparation à l'emploi et aux activités récréatives, et bénéficient de ces services de façon propre à assurer une intégration sociale aussi complète que possible et leur épanouissement personnel […].
Cette situation est d’autant plus absurde, qu’un titre de séjour a déjà pu être accordé, par la cours Cour Administrative d'Appel de Versailles en 2013 pour un enfant algérien ayant un handicap similaire. Si les soins ne sont pas disponible en Algérie pour l’un, pourquoi le serait-ils pour l’autre ?
Pour ces raisons nous demandons une régularisation de la situation administrative de Louei et de son père, ainsi que de celle de tous les enfants qui vivraient une situation similaire. Nous sollicitons donc un rdv avec vous, M le préfet de l'Isère.
Le Village 2 santé et Fethi LARICHE
SOIREE LECTURE ET KARAOKE D'ETE
| vendredi 24/06/2022 à 18h
Représentation de la « compagnie du dernier étage » avec la lecture de la femme brouillon (autour de la maternité) d' Amandine Dhée
Présentation de la Place du Village
Karaoké party!
Animations pour les enfants et un moment convivial autour d'un buffet
LETTRE AUX ELU-E-S DE LA MAJORITE MUNICIPALE DE GRENOBLE
| 11/05/2022
Depuis 3 ans, nous nous sommes mobilisé-e-s autour de l'inégalité subie par des usager-e-s du Village 2 santé et d'ailleurs, quant à l'accès à la baignade. Sous couvert de règlement intérieur, des piscines font le choix de discriminer des femmes au vu de la longueur de tissu qu'elles souhaitent porter (bien que leur maillot soit aux normes d'hygiène et de sécurité demandées). Cette inégalité nous semble faire partie d'inégalités structurelles qui ciblent toujours les mêmes personnes et leurs nient leur droit à une reconnaissance sociale pleine et entière, et tout simplement à l'accès aux mêmes droits.
Lundi prochain aura lieu un vote au conseil municipal de Grenoble pour que les règlements intérieurs des piscines publiques ne soient plus discriminatoires. Cette période est marquée par un déferlement médiatique d'une violence inouïe. Nous soutenons toutes les personnes concernées qui se sont mobilisées pour faire valoir leur droit, et en ce sens, nous adressons la lettre suivante aux élu-e-s pour appuyer cette lutte.